Dirigeants: les alternatives après la cession de société

23 janvier 2019

Dirigeants: les alternatives après la cession de société

23 janvier 2019
Le cabinet en gestion de patrimoine legalfi Trinity vous expose les possibilités qui se présentent lorsque d'un dirigeant vend sa société.

Dans la vie d’un entrepreneur ou d’un dirigeant d’entreprise, la cession des titres de société est une étape inéluctable. Il arrive nécessairement un jour où pour une raison quelconque, le dirigeant doit se séparer du projet qu’il a développé toute sa vie.

En dehors de l’aspect émotionnel et de la volonté que peut avoir le dirigeant vis-à-vis de la bonne poursuite des affaires de l’entreprise, cette étape est cruciale puisque l’outil de rémunération du gérant va disparaitre. Il convient donc d’aborder cette phase avec attention afin que le produit de cession puisse répondre à la situation future et aux objectifs du dirigeant.

Celui-ci peut par exemple se questionner quant aux actions à entreprendre : utiliser le produit de cession comme une rémunération, le réinvestir dans d’autres activités, ou bien favoriser la transmission de son capital.

Quels choix se présentent?

Le produit de cession peut être utilisé afin de compenser la perte de revenus. En effet, le dirigeant disposera d’un capital qu’il pourra utiliser à la suite de la vente de ses titres. Ce capital peut par exemple être placé sur des supports de placement où l’argent reste relativement disponible comme l’assurance vie.  Néanmoins, il faut garder à l’esprit qu’une partie du capital de la vente sera prélevée puisque la taxation sur la plus-value dans cette situation est relativement importante.

Dans ce contexte, le dirigeant de société peut également choisir de donner une partie du capital de la cession à ses héritiers afin de d’amorcer la transmission de son patrimoine.

Dans le cas où le dirigeant souhaite réinvestir son produit de cession, il peut être intéressant d’utiliser le mécanisme d’apport cession en rapportant le capital de sa cession dans une holding. Un recours à ce dispositif peut être très pertinent puisqu’il permet de repousser l’imposition sur la plus-value. Pour pouvoir bénéficier de ce report, le dirigeant doit en contrepartie réinvestir à minima 50% du produit de sa cession dans une autre activité économique. Pendant ce temps, les autres 50% peuvent être gérés comme de la trésorerie d’entreprise, avec une imposition à l’IS. Un des autres avantages de ce dispositif est qu’il n’est plus nécessaire de réinvestir les titres s’ils ont été conservés pendant plus de trois ans au sein de la holding. Ainsi, ils peuvent être gérés en tant que trésorerie d’entreprise, ou bien être distribués sous forme de dividendes.

Optimiser le risque.

Que le produit de cession soit géré à titre privé ou bien par le biais d’une holding, il est primordial de bien diversifier ses placements afin de minimiser le risque et de bénéficier des leviers de chaque type de placement. Il est important de garder à l’esprit que la performance d’un investissement est directement corrélée au risque potentiel qui y est associé. Pour assurer une performance supérieure à celle des placements à capital garanti tout en maitrisant le risque, il est donc conseillé de diversifier son allocation d’actifs, mais aussi de segmenter son horizon de placement. En effet, un placement long terme aura tendance générer plus de performance qu’un investissement court terme, mais sera également plus risqué. Enfin, il est important de rappeler que dans le cadre d’un investissement financier, le point d’entrée est un facteur déterminant de la performance à venir de votre placement. Pour vous affranchir d’un mauvais timing d’entrée sur les marchés, des versements réguliers peuvent par exemple vous permettre de lisser votre risque.

Si vous êtes dirigeant d’entreprise et que vous envisagez de céder les titres de votre société, il peut être judicieux de vous faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine qui saura vous aider à élaborer une stratégie en ligne avec vos objectifs.